Sexisme dans le journalisme sportif
- Isefac Sports
- 26 oct. 2018
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 1 nov. 2018
Cette semaine, un sujet m’a particulièrement interpellé : Denis Balbir (commentateur football sur M6) s’est dit être contre les femmes commentatrices de football masculin.
Vous vous demandez peut-être pourquoi ce sujet a retenu mon attention alors que bien pire se passe dans le monde.
La réponse est simple : il est temps d’arrêter de se cacher derrière des stéréotypes datant de l’âge de pierre !
Voici les propos du commentateur :
«elle ne pourra jamais avoir le timbre de voix... dans une action de folie, elle va monter dans les aigus»; se prononçant «contre une femme qui commente le foot masculin», avant de se raviser quelques heures plus tard.
Mais n’est-ce pas là se cacher derrière des excuses ?
Nous savons tous que le monde du football est majoritairement masculin. Mais la société évolue, n’en déplaise à certains. A l’étranger, des femmes ont commenté la Coupe du Monde : Vicki Sparks au Royaume-Uni, Hanna Marklund en Suède ou Aly Wagner aux Etats-Unis. Sur la chaine l’Equipe, Candice Rolland commente les matches internationaux - la seule en France aujourd’hui.
Il est vrai que pour commenter il est important de contrôler sa voix et cela demande beaucoup de travail pour une femme...comme pour un homme ! Et n’est-il pas ridicule de considérer que toutes les femmes ont des voix aiguës - et donc inadaptées - alors qu’en revanche, tous les hommes y sont « gravement » prédisposés ?
Attention, je ne dis pas qu’il faut systématiquement mettre une femme aux commentaires mais bien de ne pas les décourager. Imaginez que les personnalités du journalisme sportif se mettent à sous-entendre l’incapacité des femmes à faire tel ou tel travail. Imaginez l’impact que cela peut avoir !
Toutes les jeunes filles n’ont pas envie de devenir commentatrice de football, je vous l’accorde, mais est-ce normal de se voir poser des limites à ce qu’on peut ou non faire ?
A tous ceux qui s’exclameraient : «ah les féministes » ! Féministe ou non, ne pouvons-nous pas tous avoir le choix de notre carrière ?
Julie Castrec

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