Entre rêves et regrets

Il commence le cyclisme à 13 ans. 25 ans plus tard, en 2017 après une carrière réussite, il met fin à cette incroyable aventure sur l’une des plus belles avenues du monde.

Son enfance jusqu’à son insertion dans le monde professionnel

Né le 22 juin 1979 d’un père psychiatre et d’une mère médecin, Thomas Voeckler n’a pas eu une enfance très facile. Son père, dingue de voile, perd la vie lors d’une traversée en solitaire. Son corps et le bateau n’ont jamais été retrouvés. Après ce drame, il continue tant bien que mal à vivre avec sa mère en Martinique. Dès son plus jeune âge, comme tous ses copains, il essaye plusieurs sports. Cependant, un sport se démarque des autres : le vélo. C’est ainsi que commence sa carrière. A 13 ans, il quitte le foyer familial, pour aller s’installer à la Roche-sur-Yon où il commence le sport-étude. A ses début, Thomas est obnubilé par les jeunes de 15/16 ans qui participent aux championnats de France. Il regarde ça comme un gosse. Il n'a jamais soulevé cette coupe nationale, l'un de ses regrets les plus forts.

Ses débuts dans le monde professionnel

Ses débuts sont très difficiles, notamment lors de sa première course : le tour de Malaisie. Une course exotique, comme les tours du Gabon ou Australie. Ce souvenir l’a profondément marqué, constatant notamment le fossé entre les amateurs et les pros. Il est habitué à être dans les meilleurs Français, mais là ce n'est plus cas. Du jour au lendemain, il doit faire face à un changement radical. Il doit, non plus se battre pour gagner une course, mais pour ne pas la perdre.

Son mode de vie a également changé. Aujourd’hui, il le constate, c’est ce qu’il regrette le plus. De 17 à 25 ans, le vélo lui demande une certaine hygiène de vie. Pas de fêtes, pas d'anniversaires. Il doit mettre de côté tous ce que les jeunes de son âge font. Il admet que ces sacrifices lui ont permis d'atteindre son niveau tout en regrettant d’être passé à côté de certaines choses.

Sa carrière professionnelle

Lorsqu’il passe pro, il ne pense pas réaliser un parcours aussi long avec autant de victoires. Mais cette idée lui passe par-dessus la tête lors du tour de France 2004 où il porte le maillot jaune pendant dix étapes. Un tournant dans sa carrière. Il passe de coureur inconnu à confirmé. Plus les années avancent, plus Thomas impressionne. Deux fois champion de France sur route en 2004 et 2010, Grand prix de Plouay en 2007, Grand prix cycliste de Québec en 2010, et bien évidemment son incroyable mois de juillet 2011 lors du Tour de France, durant lequel il garde le maillot jaune pendant dix étapes et finit quatrième au classement général.

Son regard sur ce sport, doté de bons et mauvais côtés, le pousse à admettre sa plus grosse déception et exaspération : les cas de dopages de ces dernières années. Thomas est passé pro juste après la grosse affaire Festina, mettant à jours des pratiques dopantes généralisées.

Son avenir

Il a mis un terme à sa carrière le 23 juillet 2017, à l'issue de sa quinzième et dernière grande boucle, sur les Champs Elysées, non sans exprimer sa grande émotion aux caméras de France Télévision.

Aujourd'hui, Thomas Voeckler voudrait continuer à travailler dans le monde du vélo, un domaine qu'il connaît parfaitement et qu'il a envie d'investir autrement.